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Mur Méditerranée

12/01/2020 | Livres | 0 commentaires

 

Mur Méditerrannée

Louis-Philippe Dalembert

Sabine Wespieser Editeur (2019)

 

 

(Par Annie Forest-Abou Mansour)

 

 

image mur.jpgLa mer, entre fascination et répulsion : rêve d’un ailleurs meilleur. Rêve souvent inaccessible et impossible. Traversée mortifère. Mer, mur inexpugnable. Mur Méditerranée.

Des milliers d’humains contraints de fuir la guerre, la dictature, la misère. Marché de dupes, vendeurs de rêves. La mort souvent dans des eaux sépulcrales. La tragédie du XXIe siècle avec ses milliers de déplacés, souvent rejetés. Mais aussi la solidarité, la main tendue et serrée. Comme pour les Hébreux de la Bible, le désespoir mais aussi l’espoir : « Mon père était un Araméen nomade, qui descendit en Egypte : il y vécut en immigré avec son petit clan (…) Le Seigneur nous a fait sortir d’Egypte à main forte et à bras étendu, par des actions terrifiantes, des signes et des prodiges.. Il nous a conduits dans ce lieu et nous a donné ce pays, un pays ruisselant de lait et de miel » (Deutéronome 26, 5-9). Les migrants actuels comme les Hébreux cherchent une terre où pouvoir vivre. Déjà dans son précédent ouvrage, Avant que les ombres s’effacent, Louis-Philippe Dalembert parlait des migrants d’hier et d’aujourd’hui. Dans Mur Méditerranée, il donne voix aux sans voix actuels avec humanisme, oscillant entre fiction et réel, utilisant toutes les ressources de la langue pour mettre en images et en récit l’univers des déplacés. Pour ce sublime ouvrage fondé sur un fait divers datant de 2014, Louis-Philippe Dalembert a obtenu, le 8 novembre 2019, le prix de la langue française.

 

Du fait divers au livre

 

Alors que les historiens montrent comment se déroulent les événements, que les journalistes racontent les catastrophes, seul l’écrivain, loin des énoncés théoriques, sans verser dans la pédagogie, montre les horreurs du réel en se glissant, par la focalisation interne, le monologue intérieur, à l’intérieur des personnages, donnant leur vécu, leur ressenti, leurs souffrances profondes. Dans Mur Méditerrannée, Louis-Philippe Dalembert fait pénétrer le lecteur dans l’univers intime de ceux que l’on appelle les migrants, dans l’exil intérieur qu’ils transportent, crée toute une atmosphère d’espoir et de désespoir, de cruauté et d’amitié. Se fondant sur une tragédie réelle, le naufrage en Méditerranée en 2014 d’un chalutier sauvé par un pétrolier danois, il insuffle la vie, donne un nom, un visage, une personnalité à ces êtres, véritables héros, fuyant par désespoir, au péril de leur vie, la misère, la guerre, le totalitarisme, les catastrophes naturelles dues au changement climatique… Rupture totale entre le passé et le présent de ces exilés, entre des racines brisées et un enracinement souhaité mais souvent impossible.

 

Des femmes dans la tourmente

 

Dans ce roman réaliste polyphonique, à la structure non linéaire, tricotant passé et présent des personnages, des histoires s’enchâssent. Plusieurs voix, plusieurs destins s’entrecroisent, ceux de nombreux personnages, principaux et secondaires, mais essentiellement ceux de trois femmes d’origine religieuse et sociale différente. Dans Mur Méditerranée, les classes sociales, les différentes nationalités, les religions se côtoient, implorant la même divinité quel soit son nom : « Dieu, Allah, Hachem, Ashiakle, Olokun, Biher, Ngaan … » partageant la même destinée. Destinées de trois femmes pour casser l’image que certains ont des migrants : des masses d’hommes, musulmans de préférence. Semhar « une petite Erythréenne », se rêvant institutrice pour « dessiller les yeux (des filles) sur la beauté du monde », jeune femme « si frêle qu’on n’osait la toucher, de peur de la casser», à l’allure cependant « de roseau déterminé qu’aucun alizé ne saurait rompre ». Chrétienne orthodoxe, « vraie crevette de bénitier », elle fuit après avoir été contrainte de répondre, comme tous les jeunes de son âge, à l’appel sous les drapeaux pour une « durée indéterminée » selon le bon vouloir du président dictateur Isaias Afwerki. Chochana, appartenant à la communauté juive du Nigéria, jeune femme « de forte corpulence », vaillante, solide, énergique, intransigeante en affaires souhaitait être avocate. Et Dima, une bourgeoise syrienne musulmane, dotée d’un sentiment de supériorité sociale et ethnique, pétrie de préjugés, mariée à Hakim, mère de deux fillettes Hana et Shayma.

 

L’exil forcé

 

Pour des raisons différentes, toutes trois ont fui le coeur brisé leur pays aimé : on ne quitte jamais la patrie de ses ancêtres, ses parents, ses amis, sa maison, ses racines, ses habitudes, rempli de joie.

Chochana, ayant accepté « l’idée qu’il n’y avait aucun avenir pour les jeunes de son âge sur sa terre natale » encore féconde et accueillante il y a quelques années, fuit la misère résultant de la sécheresse « cruelle, telle une onzième plaie d’Egypte ». Elle embarque en compagnie de son « baby brother » comme elle le nomme affectueusement, son jeune frère Ariel sur qui elle veille avec tendresse, et avec Rachel, son amie d’enfance, « son amie de toujours », une jeune fille enjouée et optimiste. Mais n’ayant pas fini de payer ses passeurs, elle ne pourra quitter le sinistre hangar libyen faisant office d’abri. Dans le centre de rétention, Chochana « pr(end) sous son aile Semhar, la protèg ( e ) contre les autres qui la brutalisaient sans état d’âme pour une bouchée de nourriture ou des babioles rapportées du dehors ». Chochana et Semhar deviennent inséparables. Leur amitié constitue un rempart contre l’adversité : le sadisme des passeurs, les rivalités, le Mal. Après leur interminable, douloureux et terrifiant séjour en Libye, elles pourront, suite à un long et éprouvant trajet en zodiac, accéder au chalutier qui les emportera vers un avenir rêvé meilleur, sur les côtes de Lampedusa,   l’ Europe enfin : un bâtiment « rempli à ras bord. Plus de sept cent cinquante personnes, (…) réparties en fonction du prix payé pour la traversée. La majorité, dont Semhar et Chochana, étaient reléguées dans la cale (….) les passagers du pont étaient arabes, des Moyen-Orientaux et des Maghrébins pour l’essentiel. De rares nantis avaient trouvé refuge dans les deux étroites cabines derrière celle du capitaine, dotées de couchettes gigognes avec matelas mousse ». C’est en grimpant sur le bateau à l’aide d’une échelle de corde que les deux jeunes femmes se heurteront à Dima et à sa famille. Une Dima méprisante et raciste à l’égard des Subsahariens, personnes jamais rencontrées dans sa Syrie natale. De la méconnaissance naît la peur, le rejet et la haine. Dima avait une vie facile et aisée en Syrie pays auquel elle est « viscéralement attachée » mais la guerre « avec ses vrombissements incessants d’avions et d’hélicoptères. Les sifflements des missiles qui déchirent le jour comme la nuit (….) Les immeubles qui s’effondrent dans un fracas de béton et de poussières (….) Les appels au secours d’êtres humains auxquels on ne peut apporter aucune aide (…) » l’oblige à fuir Alep, puis Damas.

 

Mer Méditerranée, Mur Méditerranée 

 

Louis-Philippe Dalembert dit l’indicible, l’horreur, la peur, l’angoisse. La mer, toile de fond et personnage de l’ouvrage, possède de multiples visages. Paisible, elle symbolise l’ailleurs rêvé, l’accès à la liberté, à une vie supposée meilleure. La mer immense et houleuse signifie le danger, le possible non retour, la privation de sépulture. Sur leurs fragiles embarcations les déplacés se heurtent à cette effroyable réalité : « D’un seul coup, la mer catapulta le bateau sur des hauteurs que, du fond de la cale, Chochana imagina tutoyer la pointe du Kilimandjaro, avant de l’entraîner dans des profondeurs abyssales ». Le déchaînement brutale de la mer personnifiée, déchaînement concrétisé par les allitérations en « r » matérialisant le fracas des eaux contre la coque du bateau, par le lexique hyperbolique de la violence, de la rage, de la folie montre les dangers mortifères de la mer : «  Parfois, les vagues se retiraient, en signe de trêve, de courte durée, hélas. (…) En fait, elle partaient recharger leurs batteries au loin avant de revenir avec plus de hargne, cogner encore et encore contre la coque. Elles cognaient telles des possédées. Cognaient sans reprendre souffle ». «  (…) le vent redoubla d’ardeur, barrissant tels dix mille éléphants en colère. Les vagues bouillonnaient autour du chalutier (…) soudain, il se coucha sur le flanc droit, et les vagues happèrent une dame et son fils ». Le chalutier, dans une danse métaphorisée, danse de Saint Guy menaçante et dangereuse (« Le chalutier réexécutait sa chorégraphie de bateau ivre et fou, faite de plaquages impressionnants à babord et à tribord, de précipités abyssaux (…) »), les répétitions, le rythme accéléré et heurté des phrases font ressentir au lecteur le convulsif tangage, matérialisent l’effroi, la terreur d’être engloutis dans ces abysses inconcevables à la voix sépulcrale. Pour les passeurs charognards, violeurs, avides de s’enrichir, la mer constitue un marché financier lucratif. Les contrebandiers réifient, animalisent comme le prouvent leurs actes sadiques et leur lexique (« marchandise », « bétail », « cheptel ») les « damnés de la terre africaine ». Pour les partisans de la haine et de l’intolérance, gorgés d’opinions préconçues et diffamatoires à l’égard des réfugiés, confondant islam et islamisme, imaginant que tous les réfugiés sont musulmans ( et quand bien même !) la mer est une passoire. Ils brûlent de construire un mur pour barrer la route aux exilés : « leur rêve, à moyen terme, était d’ériger un mur en Méditerrané pour barrer la route aux envahisseurs musulmans du Sud, comme cela se faisait déjà dans d’autres régions du monde qui avaient plus à coeur l’avenir de leurs citoyens ». Mer Méditerranée, véritable mur, « Mur Méditerranée », infranchissable pour beaucoup, tombeau inexorable, « asile de mort » (1)

 

Une vision sans concession de l’humain

 

A la violence de la mer, s’ajoutent la faim, la promiscuité, la brutalité des passeurs, la chaleur insoutenable la journée dans la cale du chalutier, le froid glacial la nuit, la puanteur (« Au bruit, il fallait ajouter les odeurs. Celle âpre et nauséeuse du gazole se mêlait aux relents de poisson pourri, qui étaient restés collés à la charpente de la cale. A chaque planche, chaque interstice ») due aux poissons transportés que Dima, dégoûtée, attribue aux passagers noirs : « A sentir les effluves de poisson avarié de leurs aisselles. Etait-ce leur odeur naturelle s’interrogea Dima ? ». Puanteur, dans son esprit bourgeois, des pauvres, de l’Autre, caractérisés par leur prétendue saleté, leurs supposés miasmes délétères, justifiant encore davantage son dédain et son insolence à leur égard, son refus de tout contact. Pourtant, c’est cet Autre, ressenti comme abject, qui sauvera son enfant de la noyade : « La petite Shayma, la benjamine de Dima, fut projetée à l’eau sans que son père, dont elle tenait la main n’ait rien pu faire pour la retenir. Pendant que Hakim, tétanisé, s’interrogeait sur la décision à prendre, Semhar plongea dans les flots agités (….) Dans un ultime effort, Semhar réussit à agripper le gilet, puis le bras de la fillette, qu’elle arrima sous une aisselle avant de nager vers la vedette la plus proche ». Mais même au fond de l’abîme, les représentations sociales et ethniques résistent. Malgré l’acte héroïque et généreux de Semhar, la bourgeoise syrienne reste sur son quant-à-soi. Fin psychologue, sociologue, humaniste, le narrateur prouve combien il est difficile de lutter contre les préjugés et la bêtise !

 

Donner à voir la réalité

 

Louis-Phlippe Dalembert met en lumière des situations vécues. Les faisant apparaître, il les révèle et les dénonce. Dans le microcosme constitué par le chalutier une vision des hommes se dégage sans concession. Le narrateur dit, sans sombrer dans le pathos, cassant les moments tragiques avec de l’humour et de l’ironie, des choses terribles, horribles comme la cupidité, la barbarie des passeurs et des gardiens, la réification, l’animalisation des réfugiés. Ses personnages dotés d’un esprit critique et d’une grande maturité politique amplifient la dénonciation, ciblent les responsables, proposent de fines et justes analyses sur la situation géopolitique mondiale. Touchés au plus profond d’eux-mêmes, – l’intelligence du coeur, de l’expérience se mixant à la compréhension – , ils proclament la responsabilité des « grands » de ce monde : « L’homme hurla. Hoqueta qu’il avait consenti ces sacrifices et pris tous ces risques afin d’offrir un avenir à sa famille, à son fils. Loin de la guerre en Libye. Que le président français Sarkozy et ses acolytes occidentaux avaient foutu la merde dans son pays. C’est eux qui les avaient contraints à partir. C’est à cause d’eux si, aujourd’hui, sa femme et son garçon étaient morts », la complicité des grandes puissances, leur indifférence, leur hypocrisie, leurs beaux discours. Ils dénoncent le mythe de la France soi disant pays des droits de l’homme : la France et ses politiques qui « passent leur temps à se gargariser de mots : pays des droits de l’homme par-ci, terre d’accueil par là… Mais, à la moindre tension sociale, ils jetaient la question de l’immigration en pâture à la vindicte populaire, relayés par des intellectuels frileux, au verbe haute, versés dans l’art de la courtisanerie. Sous prétexte de ne pas créer d’appel d’air, ils restaient plus enclins à accueillir les dictateurs déchus que leurs victimes ».

 

Quand la littérature l’emporte

 

Dans Mur Méditerranée, la réalité est toujours appréhendée au travers du prisme subjectif de chaque personnage. La focalisation interne, le style indirect libre, le lexique personnel de chaque protagoniste font entrer dans l’intimité de leur esprit, de leur mentalité, de leurs vécus, de leurs ressentis. La trivialité des paroles et des pensées de certains personnages se tricote avec la langue recherchée du narrateur. Louis-Philippe Dalembert fait résonner avec naturel les expressions linguistiques de chacun, plongeant le lecteur dans leur univers africain, italien, anglophone, arabophone, musulman, juif : « Alhamdulillah », « Yallah ! Yallah ! », « Mazal tové », « Beezrat Hachem », « Keep quiet », « Cazzo ! non possono rimanere tranquilli » ou raciste : « la négresse », « nigrou , « vos crânes de qird », « deux znuje ». L’écrivain jongle habilement avec les mots, leurs sonorités, les niveaux de langue, les figures de style avec ses comparaisons contextualisées, « son rire de chacal », « Ratatinée de peur, comme une vieille outre vide oubliée au soleil », « Le temps (…) avait filé à la vitesse d’un serpent dans le désert », « têtues comme des chamelles », son renouvellement des clichés, « crevette de bénitier », avec le tempo du récit, heurté sur la mer démontée, alerte sur les chemins de Libye dans les taxis-brousse, les containers, les quatre- quatre endiablés. Des références bibliques ponctuent l’ouvrage : des épigraphes en tête de chapitres, « N’aie pas peur des souffrances que tu es sur le point de subir. Voici, le Diable continuera à jeter en prison quelques-uns d’entre vous, pour que vous soyez pleinement mis à l’épreuve, et pour que vous ayez de la tribulation (…) Montre-toi, fidèle, même jusqu’à la mort, et je te donnerai la couronne de vie ». « Livre de la Révélation, II, 10 » , mise en abyme de l’apocalypse vécue par les passagers, imprégnée toutefois d’espoir. Même au fond de l’abîme le plus épouvantable s’ouvre une issue lumineuse. Il y a toujours l’espoir au bout de la route, la Vie continue. Sur la terre ferme enfin atteinte, la solidarité, l’amitié, la joie, le sourire s’imposent. La justice est rétablie. La plupart des sanguinaires passeurs sont arrêtés. Des références bibliques circulent aussi dans des comparaisons issues d’esprits empreints de religion (« la terre, elle, semblait frappée de malédiction. Elle était devenue aussi stérile que le ventre de Sarah, la femme d’Abraham, avant que Hachem, dans Son immense compassion, ne décide de la bénir et ne lui permette de procréer », « A moins de creuser une tombe et de s’y enterrer. Comme Caïn tentant en vain de fuir l’ire de Hachem, après avoir assassiné son frère jumeau Abel, dédramatisa Chochana »), prières ferventes de passagers effrayés, angoissés par les coups de boutoir des vagues, par la cruauté inimaginables des passeurs en réponse à leurs demandes et à leur rébellion, ou confiance en le Très-Haut et foi ardente : « A force d’opiniâtreté, Josué a fait s’effondrer les murailles de Jéricho ». Des clins d’oeil littéraires, (« Comme les animaux de la fable, tous étaient frappés », «  prudence est mère de sûreté »), des références intertextuelles, sceaux de l’écrivain Louis-Phlippe Dalembert, maître en Belles Lettres , sillonnent le récit.

 

L’ouvrage de Louis-Philippe Dalembert est solidement documenté. Les noms des lieux, leurs descriptions rigoureuses, des dates précises ancrent le récit dans une temporalité réaliste. Mais ce roman n’est pas un simple reflet du réel. Le réel et la fiction se rejoignent. De la réalité sociale et historique, du fait brut, de la superposition de l’Histoire, de l’histoire collective et de l’histoire privée, Louis-Philippe Dalembert accède à l’Art. Louis-Philippe Dalembert rédige un ouvrage au tempo alerte, doté de péripéties, de rebondissement, de suspense, d’émotion. Il donne à voir et à vivre une véritable épopée contemporaine : la lutte des plus faibles contre les éléments, contre les forces du Mal, de la destruction et de la mort, véhiculant malgré toute la noirceur de son microcosme l’Espoir en l’avenir. Mur Méditerranée est le réceptacle des absents, l’écriture donnant vie à tous les disparus afin de ne pas les plonger dans l’oubli.

 

(1) expression de Victor Hugo

 

Une analyse écrite en hommage à un beau livre, à un écrivain apprécié et à tous les MNA rencontrés : des jeunes admirables, pleins d’espoir, avides d’apprendre et de réussir qui m’ont profondément marquée : Daouda, Aboubakar, Mohamed, Hamadou, Myriam, Fanta et les autres.

 

Pour avoir une idée des autres ouvrages de Louis-Philippe Dalembert :

 

Avant que les ombres s’effacent

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2017/03/26/avant-que-les-ombres-s-effacent-5926190.html

 Noires blessures

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2017/03/26/avant-que-les-ombres-s-effacent-5926190.html

 

Histoires d’amour impossibles…. Ou presque.

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2007/11/15/histoires-d-amour-impossibles-ou-presque.html

 Ballade d’un amour inachevé

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2013/07/18/ballade-d-un-amour-inacheve-5123856.html

 

L’Ile du bout des rêves

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2007/10/03/l-ile-du-bout-des-reves.html

Les dieux voyagent la nuit

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2011/01/07/les-dieux-voyagent-la-nuit.html

 Rue du faubourg saint-Denis

http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2005/11/22/quand-l-humour-l-emporte.html

 

 

 

 

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