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Ambroisie

29/04/2012 | Musique | 0 commentaires

 

Ambroisie
Album de musique électronique en collaboration avec The Ambient Society (2012)
Paroles de Joachim Zemmour      
Interprété par Clara Van Vliet     

 

(Par Annie Forest-Abou Mansour)

 

 

 

Ambroisie image.jpgJoachim Zemmour vient de  créer son premier album de musique électronique Ambroisie, en collaboration avec The Ambient Society.  C’est l’aspect poétique des textes, mis en voix par Clara Van Vliet, une jeune lilloise,  que nous retenons après avoir lu et entendu  ces chansons hybrides, mélange de slam et d’électronica.      
C’est peut-être parce qu’il possède le prénom d’un des poètes de la Pléiade que Joachim Zemmour , jeune virtuose imprégné de culture classique, plonge avec autant de sublimité le lecteur auditeur  dans l’univers  onirique de la Mythologie et de la Beauté, avec ses références à la Diane chasseresse, à l’ « eau du Styx », à « l’ambroisie » . Jouant avec des mots rares, recherchés  et précieux : « Nitescence/ Dans la nuit naissante/Nitescence/ » ou « ô eau du Styx, nectar de Nyx/ Ô haute éther, empyrée d’air »,  jonglant avec les sons, les assonances qui scandent le texte, les hiatus qui créent des ruptures, il emporte  l’auditeur lecteur dans un climat de merveilleux et d’ailleurs, donnant toute une cohérence colorée à ses fantasmes. Dans des odes à une nature irréelle, évanescente,  la chrysalide devient fleur  dans une sorte de mystique de la sensation : « J’ouvre, j’entr’ouvre/Mes ailes bleues-pourprées. », une pécheresse  boit « le filtre d’ivresse/dans ce bois sacré de Grèce »... Par le biais d’un rythme tout en douceur, le narrateur entraîne le lecteur loin du réel qui ne peut être appréhendé  souvent que par le reflet, «  Choir/ Dans l’abîme d’un miroir »,  l’aidant à l’oublier : « Et boire à l’eau du Styx, ou du Léthé./ Mais oublier », malgré toute sa beauté « Mirage d’un miroir/ Mirages de Renoir » avec la référence à Renoir, peintre aux couleurs gourmandes et sensuelles.       
Il existe comme un besoin d’initiation dans la chair même de cette  écriture de la dérive des repères  du temps, de l’espace qui concrétise toute la beauté de l’âme de son créateur.

 

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