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Poème de Carmen Rojas Larrazabal

24/03/2014 | Non classé | 0 commentaires

 

58 MARCHES

Carmen ROJAS LARRAZABAL
Traduction en langue française :  Françoise-Marie BERNARD
(2014)

 

 

Poème proposé par Guy Créquie, poète, auteur, chanteur,  qui participera au Congrès mondial des auteurs et des artistes de langue castillane à Los Angeles du 9 au 12 juillet 2014 comme Ambassadeur de Paix à travers la pensée philosophique.

 

 

 

« Il y a des choses qui se laissent juste voir tandis qu’elles montent derrière et d’autres qui ne veulent pas, qui ont peur de cette ascension qui les oblige à tant se dénuder ; obstinées à leur niveau et qui derrière leur masque, se vengent cruellement de celui qui monte dans son dos pour voir l’autre. »  Julio Cortazar.

 

 

Image paix.jpgAujourd’hui son sentier dialogue avec  la

Hauteur d’un abîme inerte,

Les bagages poussiéreux des pieds fatigués

Monte derrière pour vaincre le jour,

Ainsi comme il a escaladé les blessures

Infinies des êtres sans défense,

Captivés et trompés entre les masques

Et les noms.

 

Combien la raison d’être ici a diminué !

Où Dieu décida d’esquisser ton chant

Et fit chanter ta vie.

Tu es Mélodie d’orages dissonants

Qui volent l’air au voile de la nuit

Et s’envolent sans direction dans les entrailles

Des rêves.

 

Tu oublies avec détermination, les visages précaires

De ceux qui restent derrière

Pour que tu vives

Des souvenirs et des victoires,

De l’amnésie de la douleur causée,

De la profonde révolte

En faveur du crime anonyme,

Contre le fait de guérir les blessures

Et au risque de rester redevable

Pour le reste de ta vie,

Le fait d’avoir fait saigner

Celle qui n’était pas la tienne.

 

Masque qui venge cruellement

La main, le cœur, les rêves

Nés de l’amour immérité,

En confiance couvert d’offrandes et pillé

Par un prédateur de plus au Village de l’Homme,

Ou par un imposteur de plus au Village de l’Ame.

 

Triste pèlerin incertain qui monta derrière

Dans la brève ascension de la vie,

Et tomba au sommet du sang d’autrui

Sans pouvoir couvrir la nudité de sa trace

Sur la marche du vide.

Aujourd’hui encore il l’emmène en hâte

Nulle part

Pendant qu’il montait derrière

Depuis   la rive de ma vie

A la fin j’ai réussi à le reconnaître,

Mais j’ai seulement pu m’en aller

Du sommet tombé

De son dos.

 

 Copyright Carmen ROJAS LARRAZABAL

Traduction en langue française Françoise-Marie BERNARD

 

 

 

58 Escalones

 

 

“Hay cosas que sólo se dejan ver mientras se sube hacia atrás

y otras que no quieren, que tienen miedo de ese ascenso

que las obliga a desnudarse tanto; obstinadas en su nivel

y en su máscara se vengan cruelmente del que sube de espaldas

para ver lo otro”

                             Julio Cortazar

 

 

Hoy  su senda dialoga con la

altura de un abismo inerte,

El equipaje polvoriento de los pies cansados

Sube hacia atrás para derrotar el día,

Así como ha escalado las heridas

Infinitas de los seres indefensos,

Cautivados y burlados entre mascaras

y nombres.

 

Cuanto ha descendido la razón de estar aquí!

Donde Dios decidió delinear tu canto

e hizo cantar tu vida.

Eres Melodía de tormentas disonantes

Que roban el aire al el vuelo de la noche

Y vuelan sin rumbo en las entrañas

De los sueños.

 

Olvidas con empeño, los precarios rostros

de quienes quedan atrás

para que tu vivas

De recuerdos y victorias,

De la amnesia del dolor causado,

De la profunda rebelión

A favor del crimen anónimo,

Contra el sanar las heridas

Y a riesgo de quedar debiendo

por el resto de tu vida,

el haber desangrado

La que no era tuya.

 

Mascara que vengas cruelmente

La mano, el corazón, los sueños

Nacidos del amor no merecido,

Confiadamente ofrendado y saqueado

por un depredador mas en la Aldea del

Hombre,

O por un impostor mas en la Aldea del Alma.

 

Triste peregrino incierto que subió hacia atrás

En el breve ascenso de la vida,

Y cayó a la cima de la sangre ajena

Sin poder cubrir la desnudez de su huella

Sobre un escalón vacío.

Hoy nuevamente lo lleva de prisa

A ninguna parte.

 

Mientras subía hacia atrás

Desde la orilla de mi vida,

Al fin logre reconocerlo,

Mas solo pude despedirme

De la cumbre caída

de su espalda.

 

Copyright Carmen Rojas Larrazábal.

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