58 MARCHES
Carmen ROJAS LARRAZABAL
Traduction en langue française : Françoise-Marie BERNARD
(2014)
Poème proposé par Guy Créquie, poète, auteur, chanteur, qui participera au Congrès mondial des auteurs et des artistes de langue castillane à Los Angeles du 9 au 12 juillet 2014 comme Ambassadeur de Paix à travers la pensée philosophique.
« Il y a des choses qui se laissent juste voir tandis qu’elles montent derrière et d’autres qui ne veulent pas, qui ont peur de cette ascension qui les oblige à tant se dénuder ; obstinées à leur niveau et qui derrière leur masque, se vengent cruellement de celui qui monte dans son dos pour voir l’autre. » Julio Cortazar.
Aujourd’hui son sentier dialogue avec la
Hauteur d’un abîme inerte,
Les bagages poussiéreux des pieds fatigués
Monte derrière pour vaincre le jour,
Ainsi comme il a escaladé les blessures
Infinies des êtres sans défense,
Captivés et trompés entre les masques
Et les noms.
Combien la raison d’être ici a diminué !
Où Dieu décida d’esquisser ton chant
Et fit chanter ta vie.
Tu es Mélodie d’orages dissonants
Qui volent l’air au voile de la nuit
Et s’envolent sans direction dans les entrailles
Des rêves.
Tu oublies avec détermination, les visages précaires
De ceux qui restent derrière
Pour que tu vives
Des souvenirs et des victoires,
De l’amnésie de la douleur causée,
De la profonde révolte
En faveur du crime anonyme,
Contre le fait de guérir les blessures
Et au risque de rester redevable
Pour le reste de ta vie,
Le fait d’avoir fait saigner
Celle qui n’était pas la tienne.
Masque qui venge cruellement
La main, le cœur, les rêves
Nés de l’amour immérité,
En confiance couvert d’offrandes et pillé
Par un prédateur de plus au Village de l’Homme,
Ou par un imposteur de plus au Village de l’Ame.
Triste pèlerin incertain qui monta derrière
Dans la brève ascension de la vie,
Et tomba au sommet du sang d’autrui
Sans pouvoir couvrir la nudité de sa trace
Sur la marche du vide.
Aujourd’hui encore il l’emmène en hâte
Nulle part
Pendant qu’il montait derrière
Depuis la rive de ma vie
A la fin j’ai réussi à le reconnaître,
Mais j’ai seulement pu m’en aller
Du sommet tombé
De son dos.
Copyright Carmen ROJAS LARRAZABAL
Traduction en langue française Françoise-Marie BERNARD
58 Escalones
“Hay cosas que sólo se dejan ver mientras se sube hacia atrás
y otras que no quieren, que tienen miedo de ese ascenso
que las obliga a desnudarse tanto; obstinadas en su nivel
y en su máscara se vengan cruelmente del que sube de espaldas
para ver lo otro”
Julio Cortazar
Hoy su senda dialoga con la
altura de un abismo inerte,
El equipaje polvoriento de los pies cansados
Sube hacia atrás para derrotar el día,
Así como ha escalado las heridas
Infinitas de los seres indefensos,
Cautivados y burlados entre mascaras
y nombres.
Cuanto ha descendido la razón de estar aquí!
Donde Dios decidió delinear tu canto
e hizo cantar tu vida.
Eres Melodía de tormentas disonantes
Que roban el aire al el vuelo de la noche
Y vuelan sin rumbo en las entrañas
De los sueños.
Olvidas con empeño, los precarios rostros
de quienes quedan atrás
para que tu vivas
De recuerdos y victorias,
De la amnesia del dolor causado,
De la profunda rebelión
A favor del crimen anónimo,
Contra el sanar las heridas
Y a riesgo de quedar debiendo
por el resto de tu vida,
el haber desangrado
La que no era tuya.
Mascara que vengas cruelmente
La mano, el corazón, los sueños
Nacidos del amor no merecido,
Confiadamente ofrendado y saqueado
por un depredador mas en la Aldea del
Hombre,
O por un impostor mas en la Aldea del Alma.
Triste peregrino incierto que subió hacia atrás
En el breve ascenso de la vida,
Y cayó a la cima de la sangre ajena
Sin poder cubrir la desnudez de su huella
Sobre un escalón vacío.
Hoy nuevamente lo lleva de prisa
A ninguna parte.
Mientras subía hacia atrás
Desde la orilla de mi vida,
Al fin logre reconocerlo,
Mas solo pude despedirme
De la cumbre caída
de su espalda.
Copyright Carmen Rojas Larrazábal.
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