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L’odeur du café

12/12/2001 | Livres | 0 commentaires

L’odeur du café
Dany Laferrière

Le Serpent à Plumes, 2001

(par Annie Forest-Abou Mansour)

L’odeur du café, de Dany Laferière, est un texte fragmenté, morcelé, au service de la densité, de la sensation, de la poésie dont on peut effectuer deux lectures : l’une naïve qui ne retient que la vie touchante d’un enfant dont on ignore le nom, l’autre critique qui repère la vie du village de Petit-Goâve. Je préfère la première et m’enivrer des sensations qui donnent à voir et à sentir le monde plein de fraîcheur dans lequel évolue ce jeune enfant en vacances chez Da, sa grand-mère.

Ces multiples paragraphes, dont chaque titre est la concrétion essentielle, comme autant de petits poèmes en prose, découpent le réel et l’amènent à la conscience du lecteur, accordant de l’importance au moindre moment de la vie de l’enfant. Cet enfant qui n’investit pas le monde de façon utilitaire, mais le saisit au gré de ses désirs, des ses sensations, et lui jette un regard neuf et émerveillé comme dans le paragraphe descriptif des paupières de Vava :

Paupières

 » Les paupières de Vava. Des papillons noirs. Deux larges ailes. Un battement doux, ample. J’ai mal au coeur. Noir. Rouge. Je choisis le jaune. « 

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