L’illusionniste
Edition Cercle français de l’Illusion
Président Claude Nops
(2013)
(Par Annie Forest-Abou Mansour)
Au détour de ses flâneries littéraires, le lecteur peut rencontrer l’illusionniste et sa séduisante revue éponyme au papier cartonné glacé, raffiné, brillant, doux et soyeux. Cette revue l’entraîne alors dans un univers onirique et esthétique surprenant et irrésistible. Tout à la fois ludique et culturel, le magazine L’illusionniste emporte le lecteur vers des tours de magie étonnants et amusants où des liens se dénouent avec un « Anneau déchaîné », des poissons apparaissent dans un verre d’eau dans le tour « « Le Poisson dans l’oh », mais aussi vers des présentations et des analyses d’ouvrages, de films, de tableaux de personnages aux doigts habiles comme « Les Diseuses de bonne aventure » de Georges de La Tour, « Le vol à la tir » de Caravage en passant par des œuvres surréalistes, fantaisistes et contemporaines comme celles de Michael Cheval, aux couleurs gourmandes et lumineuses.
L’illusionniste permet au lecteur de (re)découvrir d’un regard neuf des œuvres d’art consacrées à l’illusion et marquées d’originalité. La magie se fonde alors sur une relation ludique autour de tout un travail sur les gestes, le mouvement de l’illusionniste ou des personnages du tableau à des fins de divertissement et de réflexion. Tout une poétique et une esthétique sont mises en place fondées sur des effets de rythme, de mouvements, d’illusions, de couleurs. Le jeu s’impose développant des phénomènes de déréalisation, de mystère, d’incongruité, de surprise et d’humour. Les repères dérivent. Le fantastique, le merveilleux, le mystérieux de mêlent conjugués à la beauté.
L’illusionniste propose un univers de rêve afin de compenser la morosité du réel et répondre à tous les appétits conscients et infra-conscients du lecteur. Ce dernier échappe le temps d’une lecture à son existence rationnelle, pragmatique, à un monde désenchanté pour plonger dans un ailleurs où tout devient possible comme traverser avec aisance et élégance un miroir. L’illusionniste transfigure le réel, exprime le monde des songes en imposant une présence poétique pure où vibrent les couleurs, où les mouvements tournoient dans toute une théâtralisation de l’univers.
bonjour,
en ce temps de morosité absolue et de désenchantement, on aurait bien besoin de se plonger dans la lecture de ces oeuvres oniriques où l’illusion « transforme le réel », un réel très souvent peu enchanteur. J’ai recueilli tout récemment les paroles d’une vieille femme qui disait « oh vous savez, la vie c’est très souvent triste ». Quel bilan ! MARTA
Merci Marta.
Transformer les rêves et transfigurer le réél.
Partager la connaissance jusqu’à l’envie.
Le magazine ne fait pas illusion, il la créée.
La traversée du miroir est sur votre chemin.
Merci pour ce poétique commentaire.