Cosmic rebirth, In searche of yourself
Musique et chansons de Franck Courtheoux
(Aimemotion, 2013)
(Par Joëlle Ramage)
Avec Cosmic rebirth et In searche of yourself, Franck Courtheoux, auteur, compositeur, parolier, plonge une fois de plus l’auditeur dans un univers d’émotions et de rêves. (http://lecritoiredesmuses.hautetfort.com/archive/2013/07/09/aimemotion-5118677.html))
Quelques notes profondément graves, suivies d’un bel enchainement sur un mode majeur, entonné par un ensemble symphonique ouvrent Cosmic rebirth, la musique au thème galactique de Franck Courthéoux. Des notes aigues consonantes fleurissent de manière disparate sur l’agréable mélodie de fond. Puis, un jeu de percussions prend le relai et un violon solo reprend à son tour la mélodie, limpide et claire. Quelques accords de piano surgissent et soudain un souffle s’élève, ou plutôt un embrasement – initié par les percussions – qui laisse penser qu’une étoile vient de naître dans le silence sidéral.
Quelques instants plus tard, on entend un jeu subtil de percussions fines qui donne la sensation de traverser un champ d’ondes radio ; tandis qu’une batterie régulière sur fond d’accords graves entre en scène, suggérant immédiatement des mondes étranges, des domaines inconcevables, des profondeurs effrayantes, bref, des espaces où l’Homme n’a pas sa place. Des notes aigues en mode majeur, jouées au clavier électrique, viennent soudain briser ce fond de gravité et apporter une touche légère et plus rassurante, comme si tout à coup un nouvel espace surgissait, moins informe, moins uniforme. Mais, le fond grave des percussions inlassablement scandées revient pourtant à la charge, comme pour rappeler que l’infini sidéral est bien là, omniprésent, sans imagination, sans surprise, morne et informe comme peut l’être l’éternité galactique. Au milieu de ce tempo infini et épuisant de platitude et de solitude, les percussions subtiles qui font penser que l’on traverse un champ d’ondes radio reviennent, apportant une espèce de fulgurance.
Finalement la fréquence des percussions s’espace, une mélodie heureuse dessinée par une clarinette solo prend le pas comme pour démontrer que la temporalité est là, que l’Homme a tout de même acquis une place dans cet espace sidéral, et que l’enchainement épuisant des espaces galactiques est enfin brisé par un autre rythme, celui de l’Homme.
In searche of yourself : Une vague, une note suraigüe sur un rythme allegro, un jeu de percussions fines, sur un rythme souple et régulier, puis à nouveau une note suraigüe autour de laquelle gravitent des notes légères, aériennes comme du sable jeté en l’air sur la grève. Et, encore une fois la vague, la note, les perles de sable…dans un processus qui semble infini. Mais soudain, une note fulgurante dans l’aigu vient se poser sur ce jeu de percussions fines au rythme souple et régulier, comme pour rompre cette séquence infinie et monotone. L’auteur nous livre à travers sa composition musicale, le jeu du flux et du reflux des vagues sur la grève.
Sans nul doute ce jeu du flux et du reflux des vagues pourrait-il s’apparenter à une recherche de soi, séquentielle mais permanente. Car il semblerait que pour se trouver soi-même, pour atteindre sa paix intérieure, l’Homme soit condamné a sans cesse se remettre en question. Sans fin rejeté sur la grève de sa pauvre nature – comme le suggère la musique du flux et reflux des vagues – il ne trouverait sa paix et son humanité qu’au prix de souffrances, d’aller et venues entre ses besoins et ses désirs. Franck Courthéoux, l’auteur de la musique a admirablement mis en adéquation le titre de son œuvre et la mélodie.
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