Analyses littéraires et universitaires.
Réflexions personnelles.
Annie Forest-Abou Mansour
La lecture : un voyage étonnant, émouvant, magique vers l’imaginaire, le rêve, la Beauté des mots, le plaisir du texte. La lecture s’identifie dans un premier temps aux loisirs, à l’évasion. C’est une échappatoire à un quotidien parfois morose et difficile, dans une société où l’indifférence, l’égoïsme, la frivolité, les apparences, le mépris de l’Autre gagnent du terrain. L’argent, l’ambition, la concurrence, la haine deviennent les maîtres du cœur humain. L’écrivain, le poète portent à notre regard ce que souvent nous ne saurions voir seuls. Ils dévoilent le réel, décapant le vernis de l’habitude pour nous permettre d’accéder à l’humble mais tellement primordiale lumière du monde : la merveille d’un paysage, une larme d’eau glissant le long du feuillage d’un arbre, la fragilité d’une fleur, la douceur d’un animal, le sourire d’un ami…
L’analyse littéraire, lecture non plus naïve, innocente, qui ne voit qu’une histoire, est une lecture réfléchie, approfondie. S’opposant à la critique journalistique porteuse d un jugement de valeur, l’analyse littéraire se veut objective et mobilise des savoirs. Elle aide à accéder à la substantifique moelle du texte. Cette expérience de lecteur est une lunette offerte aux autres. Que l’approche d’une œuvre soit psychanalytique, marxisante, sociologique, stylistique, thématique, elle permet d’apprécier de quel pluriel elle est constituée. A la faveur de nombreux spécialistes, appartenant aux écoles classiques ou modernes, en passant par Sainte- Beuve , Gustave Lanson, Raymond Picard, Roland Barthes, Maurice Blanchot, Gérard Genette, Charles Mauron, Julia Kristeva, Tzvetan Todorov, le roman ou le poème s’éclaire de mille feux scintillants, renaît et donne du sens à la vie.
Vos propos traduisent bien le résultat de votre travail et je vous en remercie tout particulièrement.