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À la gare du coucou suisse

10/01/2001 | Théâtre | 0 commentaires

À la gare du coucou suisse
Du 1 au 23 janvier 2000
au théâtre des Jeunes Années (TJA), Lyon 9e

Wladyslaw Znorko –création, mise en scène, scénographie.

(par Annie Forest-Abou Mansour)

La pièce créée et mise en scène par Wladyslaw Znorko plonge le spectateur dans un univers onirique, ludique, étrange, où alternent les rires et les larmes, le rap, le rock et la musique religieuse. Les bruitages, par moment, véritables déflagrations, les vibrations de la musique, créent un rythme qui emporte paradoxalement ce wagon immobile depuis vingt ans. Et les deux protagonistes Bricole et Lotzouav suivent ce rythme qui s’empare d’eux, les obligeant à résister pour ne pas tomber, emportés par une folle vitesse. A la gare du coucou suisse est un spectacle de musique, de mime, de mouvement, de danse. Les morceaux de bravoure du théâtre traditionnel n’existent plus. Les mots, objets ludiques, sont essentiellement des substantifs isolés les uns des autres donnant à voir, à rêver des lieux, des paysages, suggérant des émotions, des sensations, des sentiments. Les personnages se servent d’objets relais – de vieux vêtements suspendus aux cloisons du wagon – pour communiquer. Revêtir un manteau, une veste, une robe a pour but de susciter une réaction chez l’autre, d’appeler son attention. Bricole et Lotzouav, deux êtres pleins de jeunesse, à peine sortis de l’enfance s’aiment, mais n’arrivent pas à se le dire. Pourtant leur amour existe, vit. Il est quasiment palpable. Et c’est pourquoi la pièce se clôt dans un tourbillon de joie, de rire, de jeux qui semblent amuser les acteurs eux-mêmes.

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